Les outils de reconnaissance bientôt dans les musées ?
Les attentats du 13 novembre 2015 ont fait de la sécurité un enjeu majeur. Jusque-là pas considérés comme des lieux « sensibles », les musées se posent de plus en plus la question de la sécurisation de leurs publics. Morpho, filiale du groupe Safran, nous présente deux technologies déployées dans les sites sensibles (aéroports et gares routières) qui pourraient bien faire leur entrée dans les musées.
Morpho Argus : tracer en temps réel
« La biométrie nous permet aujourd’hui de développer des techniques de reconnaissance de plus en plus abouties » commence Samuel Vinson, directeur des programmes sites sensibles. Morpho Argus est un outil de reconnaissance qui permet, dans un flux de vidéosurveillance, de reconnaitre en temps réel un élément recherché (un visage, une plaque d’immatriculation etc.) et d’émettre une alarme. Un des points forts de cette technologie est la possibilité de rajouter rapidement une image dans la base de données. Si son but premier est la traque d’individus recherchés par les forces de l’ordre, elle peut aussi être utilisée pour d’autres types de recherches, par exemple pour repérer un enfant perdu dans une galerie. « Pour les musées comme pour les lieux publics en général, Argus peut aider les forces de l’ordre à agir plus rapidement et plus efficacement en cas d’alerte ».
Morpho Vidéo Investigator : un outil d’analyse en différé
Si Morpho Argus permet d’optimiser la surveillance en temps réel, Morpho Vidéo Investigator permet d’exploiter des vidéos de différents systèmes (iPhone, caméras fixes etc.) pour analyser les détails intéressants comme les traits d’un visage ou le contour d’un objet. Son efficience est d’un facteur de 10 par rapport à l’analyse humaine. « Au lieu d’avoir à visionner dix heures de vidéos à la recherche du bon indice, cette technologie réduit le temps de traitement à une heure ». Une aide précieuse pour les forces de l’ordre qui souhaitent retracer rapidement le parcours d’un suspect. « Morpho Vidéo Investigator, au-delà des finalités de lutte contre le terrorisme, peut avoir d’autres usages pour les musées : disparition d’objet, de personnes etc. ».
Le mot de la fin ?
« Les technologies de reconnaissance faciale sont des premiers éléments de dissuasion et de prévention pour les sites sensibles type musées. Mais ils ne sont bien sûr pas suffisants et doivent être couplés à une présence d’opérateurs qui assurent le contrôle et la surveillance des flux de visiteurs ».